GRAND PRIX DE FRANCE DE FORMULE 1 - 2006

15 Juillet 2006 : Départ pour les essais du grand prix de France de Formule1 2006 à Magny Cours.
Particularité de la journée : un de mes meilleurs potes qui travaille dans le milieu me propose une invitation du "bon coté" de la barrière pour les dits essais, c'est à dire avec une entrée VIP.

Quand j'étais ado, je me passionnais à la F1 (comme d'ailleurs à tout ce qui était motorisé et pouvait rouler, naviguer ou voler...).
Je m'enchaînais les grands prix de F1 tous les dimanches à la Télé avec assiduité.













C'était la grande époque Prost, Senna, le tout retransmis à l'époque sur la défunte chaine "La cinq" qui offrait un super spectacle, bien commenté, agrémenté de commentaires et sujets techniques pertinents, bref que du bonheur.
Puis, changement de chaîne, "la cinq" disparait et les grand prix sont retransmis par une autre chaîne (suivez mon regard...), la F1 se "financiarise", le sport disparait au profit de la "stratégie"et un beau jour je me surprends à m'être assoupi devant un grand prix... Horreur! Mais malheureusement, l'épisode se répéta et mon intérêt pour la chose Formule1 décrût comme celui de beaucoup de passionnés.













Depuis ce temps je ne suivais la F1 que par l'intermédiaire de quelques articles techniques trouvés ci et la dans la presse écrite spécialisée.
Et un beau jour, un 16 juillet 2006 ;-) , je me retrouve la, sur place, devant ces bolides, certes du bon coté et à ce moment exact la passion revient.

La F1 est un milieu d'Anglais (hé oui encore!!!).
Avec mon pote, nous sommes invités à visiter les stands de l'écurie qui nous invite.
C'est impressionnant, même pour quelqu'un qui vit dans la technique tous les jours.













95% du staff est anglais. Chaque individu à un rôle et une mission bien précise. Chacun d'entre eux est un orfèvre dans son domaine.
Chaque mécanicien est responsable d'un ensemble particulier. Devant moi l'un d'entre eux assis devant une servante un peu particulière modifie les rapports de boite de vitesse en changeant les "cartouches" de boite. Tout est parfaitement classé. Les gestes sont précis.
Plus loin un ingé piste relève les relevés de pression des quelques 300 capteurs de pression dissimulés dans la coque.













A coté de lui, deux de ses camarades examinent ainsi les courbes aéro ce qui leur permettra de déterminer un "set up" pour les ailerons.

Derrière moi, des dizaines de pneumatiques classés, rangés par dureté de gomme et type sont recouverts individuellement de couvertures chauffantes surveillées électroniquement de sorte à garder les gommes en température à 80° tout le temps.













Les moteurs de rechange à l'arrière stand sont également maintenus à température constante par un dispositif de circulateur d'huile chaude électrique.

A l'arrière du stand, un camion laboratoire dans lequel une équipe de chimistes analyse presque en temps réel l'huile prélevée sur le moteur.













Les essais vont commencer. On nous fait sortir des stands.
Le bruit des machines est impressionnant. Il en deviendrait presque douloureux tellement son intensité est forte mais mes oreilles, comme celle de beaucoup d'autres passionnée, restent grandes ouvertes tellement la symphonie est belle.

Les freingages juste avant la ligne droite sont irréels. La distance pour passer de la pleine vitesse à une vitesse relativement réduite est extra courte.













C'est ici que je réalise que ce sport mérite encore le déplacement. Et le mot n'est pas choisi par hasard. Car, à voir sur place et non sur le petit écran, vaut, croyez moi, vraiment le détour...